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Le Burundi


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I. Histoire
du Burundi
- La colonisation
- L'indépendance
- La
dictature : le monopartisme
- La democratie
- La politique actuelle
II. Organisation administrative
III. La Géographie
Le
BURUNDI est un pays tropical situé au Centre-Est de l’Afrique entre le RWANDA au
Nord, la TANZANIE à l’Est et au Sud-Est et enfin la République Démocratique du
CONGO à
l’Ouest et au Sud-Ouest.Il couvre une superficie de 27.834 Km2 dont environ 2.000 Km2
par des Lacs. Le relief du pays s’étend sur des
paysages très diversifiés et les régions sont caractérisées par
des
altitudes comprises entre 700 m et 2.600 m d’altitude. La majeure partie du pays
est constituée de plateaux compris entre 1.500 m et 2.000 m d’altitude.
Le
relief accidenté du pays n’a pas facilité le regroupement des populations tel
que l’on peut l’observer dans beaucoup de pays africains qui s’étendent sur des
plaines ou des terrains plats.
La
population du BURUNDI est estimée aujourd’hui à 8 Millions et la densité moyenne
est de 207 habitants au Km2.
Dans certaines régions, la densité dépasse 400 habitants au Km2.
La
population urbaine est limitée à 7% de la population totale et 75% de celle-ci
est concentrée dans la seule ville de BUJUMBURA, la capitale politique,
administrative et économique du pays.
Les
autres centres urbains sont des chefs-lieux de province et se développent pour
la plupart de manière très lente. La grande partie de la population vit dans les
campagnes et l’habitat y est dispersé.
Aussi bien en milieu urbain que rural, les habitants sont pauvres. Le PIB par
habitat qui était de 230 USD en 1990 a fortement chuté avec la crise qu’a connue
le pays depuis 1993.
Si
dans le pays on observe actuellement une faible population urbaine, il faut dire
cependant que dans les prochaines années, le BURUNDI va assister à un grand
exode rural des jeunes sans emplois en quête d’une vie meilleure dans les
centres urbains.
Le
déplacement de cette population résultera principalement de la pauvreté de plus
en plus croissante dans les campagnes, une pauvreté consécutive à la baisse sans
cesse de la production agricole et à l’amenuisement des terres cultivables sur
lesquelles s’exerce une forte pression démographique de la population (Taux de
croissance démographique de 2,9% l’an.
Histoire du Burundi
retour debut de la page
L’histoire de toute la
période précoloniale est sujette à caution : des interprétations idéologisées du
passé, soit par le colonisateur pour son propre profit, soit par l’une des deux
principales ethnies ont pu altérer la réalité historique. Aucune trace écrite
n’existant, seuls quelques indices peuvent renseigner les historiens.
De plus, la région est loin d’offrir le calme
nécessaire à de telles recherches.
Au début de l’histoire connue de la région, les
Twa, que leur petite taille apparente aux tribus pygmées, peuplaient les rives
du lac Kivu et vivaient de la chasse. Les Twa ne représentent plus que 1% de la
population burundaise. Ils étaient toutefois considérés par les deux autres
groupes comme impurs : on ne devait ni boire, ni manger avec eux. Puis, vers le
XIVe siècle seraient venus les Hutu, agriculteurs bantous qui défrichent la
forêt. Les Hutus représentent 85% de la population burundaise. Et puis viennent
du Nord les Tutsi pasteurs, que les explorateurs européens auraient voulu
rattacher à Cham. Les Tutsis représentent 14% de la population burundaise. Les
recherches récentes montrent que les Hutu et les Tutsi seraient présents dans la
région au moins depuis le premier millénaire après J-C.
Certains mettent en doute la nature du peuplement
(mais jamais la présence ancestrale des Twa) : l’origine chamitique des Tutsi en
particulier, avancée par les premiers colons, est l’hypothèse la plus remise en
question par des historiens depuis une trentaine d’années. Cette version est
aussi refusée par les Hutu qui y voient une référence prestigieuse propre à
renforcer l’aura des Tutsi qui sont peu nombreux à revendiquer cette ascendance.
Celle-ci, est liée à l’évangélisation du pays et non aux cultures de l’Afrique
des Grands Lacs. Ces théories sont à l’origine de la nature de l’ethnisme au
Burundi.
Au-delà de la notion d’ethnie, sujette à débat
dans la communauté africaine, les Hutu et les Tutsi forment un peuple que seule
une différence de classe entre les pasteurs Tutsi et les agriculteurs Hutu
sépare. D’ailleurs, le critère essentiel de la notion d’ethnie est la langue. Or
les Burundais parlent le kirundi. Les soi-disant ethnies parlent donc la même
langue et ont la même foi ancestrale en Imana.
La colonisation
retout debut de la page
En
1890, arrivant du
Tanganyika, les
Allemands s'installent dans la région des
grands lacs et signent le
6 juin 1903
un traité de protection avec le mwami Mwezi Gisabo. Au sortir de la
Première Guerre mondiale, les Allemands
doivent renoncer à leurs colonies et, lors de la
conférence de Versailles en
1919, le royaume de
Belgique obtient un mandat sur la province
du
Ruanda-Urundi, constituée des
Rwanda et Burundi actuels.
Les Belges instrumentalisèrent la perception
socioprofessionnelle hutue, tutsie et twa, qui leur était sans doute plus
familière, au détriment d'autres réalités sociologiques du Burundi, les clans.
Le colonisateur belge choisit de s'appuyer pour gouverner sur la minorité tutsie
en laissant les Hutus et les Twas dans des emplois subalternes.
Indépendance
Aux législatives du
18 septembre 1961,
les Burundais choisissent l'UPRONA
(Unité
pour le Progrès National)
et son chef de file le prince
Louis Rwagasore,
qui remporte 58 des 64 sièges de la nouvelle assemblée. Le prince Rwagasore est
assassiné le
13 octobre
1961 par
Georges Kageorgis.
Malgré cela considéré comme un des rares États-Nations d’Afrique,
le
Burundi a acquis son indépendance le
1er juillet 1962
dans la paix et la sérénité: ce jour est dès lors choisi pour célébrer la fête
nationale.
Cette
situation dans laquelle naissait le nouvel État n’allait pas durer longtemps
puisque les relations sociales entre les composantes de sa population se sont
vite détériorées et se sont traduites par des bains de sang. Des tueries
interethniques qui ont pris des allures génocidaires ont eu lieu en 1965, 1969,
1972, 1988, 1991, 1993. Ces années sont devenues des repères dans la fabrication
des mémoires de la société burundaise. Ces mémoires sont cultivées, entretenues
et diffusées via des différents canaux qui recourent tant à la globalisation
qu’à la radicalisation et tendent à la négation de l’existence d’une unité
séculaire des Burundais. Ces mémoires
hutu et
tutsi sont le résultat de la haine générée
par ces différentes crises et gênent énormément le raccommodage du tissu social
burundais puisqu’il y a risque de parallélisation de ces mémoires.
1 ère République dirigée par
Michel Micombero
En
1965, le premier ministre hutu
Pierre Ngendandumwe est assassiné. Le
capitaine
Michel Micombero prend le pouvoir le
28 novembre 1966,
abolit la monarchie du mwami
Ntaré V (qui vient de déposer son père
Mwambutsa IV le
8 juillet) et proclame la république. Ce
fut le début de la Dynastie Hima de Bururi. Jusqu'en 1972 la jeune armée
burundaise est composée majoritairement de Tutsis, depuis l'homme de troupe
jusqu'aux officiers supérieurs. Le 29 avril 1972, un groupe de hutus, tentent de
prendre le pouvoir. Aussitôt l'insurrection déclenchée, l'ex-roi Ntare V est
assassiné, ce qui met fin à toute possibilité de retour à la monarchie puisque
Ntare Ndizeye était le dernier mâle de la dynastie ganwa et partant le seul
prétendant légitime au trône. L’ethnie des insurgés sera réprimée avec une
grande férocité, par une élimination systématique de hutus instruits jusque dans
les écoles secondaires et mêmes primaires. Ce génocide hutu fut reconnu par les
Nations. Certaines organisations suggèrent que le nombre de victimes aurait
atteint 200 000 voire 300 000, mais selon la seule étude démographique viable
qui ait été faite sur le nombre de victimes de cette tragédie.
2 eme République dirigée par
Jean Baptiste Bagaza
Le régime Micombero tomba le
1er novembre 1976.
Un autre Hima de Bururi le remplace. Le nouveau chef de l’État, le
colonel
Jean-Baptiste Bagaza initia une politique
économique de grande envergure, croyant de cette façon passer par la
satisfaction des besoins de la population et l’instauration d’une justice
sociale pour réduire ces tensions. Mais c’est sous son régime que sont nés les
mouvements de libération des Hutu: Tabara,
Palipehutu ...Ces organisations créèrent de
vives tensions dans le pays. Au cours de cette même période surtout après 1985
le torchon brûlait entre l’Etat et l’Eglise
catholique notamment.
3
eme République dirigée par Pierre Buyoya
retour debut de la page
La 3e république fut proclamée dans
cette conjoncture .Un autre Hima de Bururi prend le pouvoir, le major
Pierre Buyoya remplaça
Jean-Baptiste Bagaza à la tête de l’État le
3 septembre 1987.
Une année après, le
15 août 1988,
éclata la « crise de
Ntega et
Marangara ». Des initiatives diverses
furent prises en vue de promouvoir l’unité nationale: accueil et réinstallation
des réfugiés, gouvernement de l’unité nationale, charte de l’unité nationale...
Malgré ces actions posées en vue de résoudre le problème de l’unité nationale,
une nouvelle explosion de violence eut lieu encore à
Bujumbura et dans le Nord-Ouest en
octobre
1991 mais ne s’étendit pas sur d’autres
territoires.
Une constitution est rédigée par une commission
chargée d'instaurer une démocratie multipartite au Burundi. Elle est validée par
la population en
1992 malgré de nombreuses hésitations de
Pierre Buyoya, président depuis un coup
d'État militaire en 1976.
L’assassinat de la
démocratie
Des élections présidentielles et législatives sont
organisées respectivement le
1er juin et le
30 juin 1993;
elles sont toutes remportées par le
FRODEBU. Après l'élection
présidentielle démocratique, le président tutsi Buyoya de l'UPRONA passe le témoin le
10 juillet 1993 au nouveau président hutu
Melchior Ndadaye. Le président de la
République Ndadaye nomme
Sylvie Kinigi une Tutsi comme premier
ministre afin de bâtir une réconciliation entre les deux composantes hutu et
tutsi.
Trois mois après cette
investiture, le 21 octobre 1993, un putsch militaire organisé par des éléments
de l’armée nationale renverse les institutions et assassine
Melchior Ndadaye et quelques-uns de ses
proches collaborateurs : le président de l'assemblée générale, Pontien Karibwami,
le vice-président de l'assemblée générale, Giles Bimazubute, le ministre de
l'Intérieur, Ndayikeza Juvénal, le directeur de la documentation nationale,
Richard Ndikumwami...
Avec
l’assassinat du Président élu démocratiquement et ses collaborateurs, le Burundi
s’enlisa dans une situation où la peur et la suspicion de l’autre faisaient
partie du menu quotidien de la population.
Les FDD et le Palipehutu prennent les armes et se
battent contre l’armée nationale. Les hostilités sur les populations civiles
sont commises tantôt par l’armée nationale et tantôt par les mouvents rebels.
Les pillages, les viols, les assassinats, terreurs et intimidations sont le lot
quotidien de la population qui est poussee a l’exil et au retranchement dans des
camps de regroupement dans le pays.
Des milliers de citoyens burundais fuient vers le
Rwanda, l'ex-Zaïre
et la Tanzanie. C'est le début d'une guerre civile. Le
14 janvier 1994,
alors que
Bujumbura vit au rythme des massacres,
Cyprien Ntaryamira du FRODEBU est
élu président pour calmer la situation et la première ministre Sylvie Kinigi
reste en poste jusqu'à la nomination d'un uproniste,
Anatole Kanyenkiko, le
11 février pour diriger un gouvernement
d'Union nationale. Le pays est un champ de désolation : 800 000 exilés et 180
000 déplacés à l'intérieur du pays. Le
6 avril 1994,
l'avion qui ramenait le président Ntaryamira ainsi que son collègue rwandais
Juvénal Habyarimana est détruit en plein
vol par un missile.
Sylvestre Ntibantunganya est nommé
président intermédiaire du Burundi le
30 septembre 1994. Le major Buyoya reprend
le pouvoir par un coup d'État le
25 juillet 1996.
Espoir d'Arusha
Le
28 août 2000
est signé à
Arusha, en Tanzanie, sous l'égide de
Nelson Mandela un accord de paix. L'Afrique
du Sud envoie 700 militaires pour veiller à la mise en place de
l'accord et assurer la sécurité des membres de l'opposition de retour d'exil. Le
10 janvier 2001,
une assemblée nationale de transition est nommée et son président est Jean
Minani, président du Frodebu. L'accord
d'Arusha entre en vigueur le
1er novembre
2001 et prévoit, en attentant des élections
législatives et municipales pour
2003 et présidentielles pour
2004, une période de transition de 3 ans
avec pour les 18 premiers mois, le major Buyoya à la présidence et
Domitien Ndayizeye du Frodebu au poste de
vice-président avant que les rôles ne soient échangés. L'alternance prévue fut
respectée par
Pierre Buyoya qui céda le pouvoir au bout
de dix-huit mois. Les différents portefeuilles du gouvernement sont partagés
entre Uprona et Frodebu. Le
4 février 2002,
le Sénat de transition élit l'uproniste
Libère Bararunyeretse à sa présidence.
Malgré les critiques du comité de suivi des
accords d'Arusha à l'encontre du gouvernement, en particulier en ce qui concerne
la modification de la composition ethnique de l'armée et de l'administration,
c'est-à-dire un rééquilibrage ethnique de ces deux institutions, l'exécutif
Hutu-Tutsi fonctionne.
Cependant, le
7 juillet 2003,
les forces hutu des CNDD-FDD (Conseil national pour la défense de la
démocratie-Forces pour la défense de la démocratie), en coalition avec le
PALIPEHUTU-FNL (Parti pour la libération du peuple hutu-Forces de libération
nationale) attaquent Bujumbura. 40 000 habitants fuient la capitale. Un accord
de paix (protocole de
Pretoria) est néanmoins signé le
15 novembre 2003
entre le président Ndayizeye et le chef des CNDD-FDD. La principale
branche de la rébellion (CNDD-FDD) entre au gouvernement, au sein duquel
elle détient quatre ministères et dispose également de postes de haut rang dans
les autres institutions, conformément à l'accord d'Arusha.
Le CNDD-FDD, dirigé
par
Pierre Nkurunziza, s'impose dès lors comme
l'un des principaux acteurs politiques en obtenant la majorité absolue aux
élections communales du
5 juin 2005
(1 781 sièges sur les 3 225 à pourvoir) avec 62,9 % des voix, contre 20,5% pour
le FRODEBU et seulement 5,3% pour l'Uprona. Le CNDD-FDD,
majoritairement hutu, dispose désormais de la majorité absolue dans 11 des 17
provinces du pays. Une victoire sans appel qui annonce la recomposition du
paysage politique après douze années de guerre civile et met un terme au long
tête-à-tête entre l'UPRONA et le FRODEBU. Mais le vote a aussi
rappelé que certains rebelles (PALIPEHUTU-FNL) n'ont pas encore déposé
les armes (le jour du scrutin, 6 communes ont été la cible de violences). Ces
opérations d'intimidation révèlent que la trêve conclue le
15 mai
2005 à
Dar es Salaam avec les forces du
PALIPEHUTU-FNL reste fragile.
Le CNDD-FDD remporta également les élections
législatives du
4 juillet 2005 et les sénatoriales du
29 juillet. Nkurunziza est donc élu
président le
19 août et investi le
26 août 2005.
Le Burundi serait-il vraiment sur la voie de la
paix ? Depuis le 19 août 2005 le pays a un nouveau Président, élu
démocratiquement. Cette élection est une étape décisive dans un processus dont
l’objectif a été de ramener la paix dans un pays déchiré par les conflits
ethniques depuis son indépendance en 1962 et par une guerre civile qui a éclaté
il y a déjà 14 ans de cela.
La crise de juin 2010
Après 5 années, on remarque un certain agacement
au sein des autres groupes Hutus, le
CNDD-FDD obtient une majorité des 2/3 aux
élections communales du
26 mai 2010; immédiatement, les partis de
l'opposition dénoncent des fraudes
massives, tandis que l'ONU
et l'UE,
qui supervisent le scrutin, assurent ne pas avoir observé de graves
irrégularités.
Peu après, des grenades sont lancees dans la
capitale Bujumbura ; il y a plusieurs blessés. Le
2 juin, Ban
Ki-moon débarque au
Burundi pour appeler à la poursuite du
processus électoral... il ne rencontre que le président, ce qui est vécu par les
opposants comme une trahison de la communauté internationale.
Le lendemain, les partis d'opposition décident
le boycott total des élections présidentielles du
26 juin, le
5 juin, l'ancien président
Ndayizeye, qui faisait la course pour
remplir les voies, minoritaires, de sa communauté, décide de rejoindre la
contestation.
Nkurunziza, fait désormais la course seule,
sûr d'une victoire à 100%... le Burundi entre dans une nouvelle période de crise.
A partir du 12 juin, on observe une recrudescence d'attaques éparses à la
grenade… Les attaques sont attribuées aux membres de l’opposition.
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L'Organisation administrative
Le
Burundi compte 17 provinces, nommées
selon leur chef-lieu :

Les provinces sont divisees en 117 communes qui sont subdivisees en zones et
les zones sont divisees en 2 638 collines. La capitale, Bujumbura, est également
la ville la plus peuplée.
Le Président de la République dirige le pays et est la plus haute autorité du
pays. Les Gouverneurs dirigent les provinces, est sont nommés par le Président
de la République.
les Administrateurs sont à la tete
des Communes aidés par les Chefs des zones et enfin les Chefs des collines en
tant que la plus petite entité administrative. L'administration communale est
élue au suffrage universel.
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Les 117 communes du Burundi

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